Cécile Grès, journaliste rugby
Aujourd’hui, j’ai le plaisir de recevoir Cécile Grès.
Cecile est journaliste sportive spécialisée dans le rugby et officie à France Télévision.
Dans cet épisode, elle raconte pourquoi son parcours n’était absolument pas dû à une vocation et comment elle s’est fait une place dans un milieu traditionnellement masculin.
Elle m’a parlé de féminisme, d’hypersensibilité mais aussi de sexisme et de harcèlement sexuel, toujours avec la délicatesse et la mesure qui la caractérisent.
Ecoutez, commentez, prenez le pouvoir.

Sur le début de sa carrière :
« A la fin de mon master, j’ai fait un stage chez L’Equipe. Je pensais que je ne serais jamais prise puisque j’étais une fille et que je n’avais pas un cursus tout à fait classique. Et en fait j’ai été prise ! Je suis assez lucide sur le fait que j’ai été prise car c’était l’époque où l’on commençait à se dire que ce ne serait pas mal de féminiser un peu ces rédactions de sport qui était quand même majoritairement et traditionnellement masculines. »
Sur le choix entre la presse écrite et la télévision :
« Je me disais : « Je suis une fille donc on va me proposer de la télé. Eh bien non, je resterai bien en presse écrite pour leur montrer qu’on peut être une fille, jeune, et que l’on peut être en presse écrite, et pas forcément faire ce métier pour faire de l’image. » »
Sur l’hypersensibilité :
« L’hypersensibilité a toujours été vu comme un truc de gens fragiles et moi je ne me considère absolument pas comme fragile. Mais j’ai une manière de gérer mes émotions qui est parfois difficile et me submerge. Avant j’en rigolais, je me moquais presque de moi-même en disant que j’étais très bon public… Et au fur et à mesure, j’ai beaucoup lu sur ce sujet, j’ai beaucoup parlé avec ma maman aussi et je me suis rendue compte que de mettre un mot sur ça, le fait d’être hypersensible, ça m’a permis de déculpabiliser la chose et surtout de la vivre à fond. »
Sur le fait d’être féministe :
« Pour moi, ce n’est même pas une question. Je trouve ça presque hallucinant aujourd’hui que certaines se revendiquent ne pas l’être... Comme si c’était une forme d’appartenance, une forme de communauté qui s’était créée autour d’une question, d’un débat. Alors que c’est juste du bon sens d’être féministe, ce n’est rien d’autre. Ce n’est pas être contre les hommes, ce n’est pas être entre soi, ce n’est pas être dans le combat inapproprié, c’est être dans le combat tout court. Et se battre pour avoir accès aux mêmes choses, au même respect et aux mêmes comportements qu’un homme.
Sur son rapport au vêtement :
« C’est rituel, pour moi, le moment du choix de la tenue. Je me prépare, j’écoute la radio, je bois mon café et je pense à la façon dont j’ai envie de m’habiller.
Quand tu t’habilles le matin, il y a un côté un peu superhéros : tu mets tes habits pour être puissant, pour te sentir bien, pour mettre ton armure, pour envoyer le signal que tu veux, pour être à la hauteur de ce que tu veux être toi. »
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