Marine Tanguy, fondatrice de MTArt Agency
Pour ce nouvel épisode, je reçois Marine Tanguy.
Marine est la fondatrice de MTArt Agency, la première agence spécialisée dans la gestion de talents et dans le développement de la visibilité de ses artistes.
Dans cet épisode, Marine raconte notamment son enfance à L’île de Ré et son déménagement à Londres à ses 17 ans.
Elle explique la manière dont elle a toujours utilisé la créativité et l’art comme des échappatoires et sa vision de la vie comme celle d'une belle histoire à écrire.
Vous découvrirez aussi comment Marine s’est débrouillée pour se faire une place très rapidement dans le monde de l’art et la manière dont son rapport au vêtement a évolué au fur et à mesure qu’elle a été à l’aise avec le fait de conjuguer son goût pour la fantaisie et son envie de briller intellectuellement en premier lieu.
Ecoutez, commentez, prenez le pouvoir.
Sur son enfance à l’Ile de Ré et son déménagement à Londres :
« J’ai vraiment vécu une vie en contraste et maintenant que j’ai 31 ans, je vois deux moitiés de ma vie : 17 ans de ma vie se sont produits dans l’isolation la plus complète à l’Ile de Ré et 17 ans de ma vie dans la productivité la plus complète à Londres.
A l’Ile de Ré, je voyais la créativité et l’art comme des échappatoires, comme quelque chose qui pouvait m’ouvrir des portes sur un monde qui ne m’était pas accessible. »
Sur le début de sa carrière :
« J’ai toujours été super excitée par ce que je faisais et j’ai été repérée pour ça : pour le fait que j’étais dynamique, que j’étais très enthousiaste sur tout, que je vendais très bien et je pense que ça a commencé ma carrière. C’est ainsi que je suis devenue jeune directrice de galerie à 21 ans. »
Sur l’origine de MTArt Agency :
« J’ai été approchée par un investisseur qui était à Los Angeles, qui m’a demandé d’ouvrir ma propre galerie, à 23 ans. C’est là où j’ai vu toutes les agences de talents d‘Hollywood. Et je me suis dit « mais attends, c’est un modèle qui est tellement meilleur pour soutenir les artistes, je reprends ça, je reviens à Londres et je fonderai la première agence de talents au monde pour l’art ». A ce moment-là, j’avais 25 ans. »
Sur l’évolution de son rapport au vêtement :
« Avec ma sœur, on a été élevées par notre maman dans l’idée de faire attention à nous, de bien s’habiller. Quand j’ai fondé mon entreprise, j’ai eu une période de rejet parce que je n’ai pas eu envie d’être considérée comme un corps. (…) J’avais besoin de me penser intelligente et de me savoir intelligente. Donc à l’époque, mon rapport au vêtement a été d’être beaucoup plus sobre, beaucoup plus dans les basiques.
Cela a pris un peu de temps mais maintenant, je m’éclate beaucoup plus et je porte des tenues qui représentent mes différentes humeurs. »
Sur la place des femmes et l’élitisme dans le monde de l’art :
« On m’a dit que j’étais mignonne et que du coup, j’allais séduire mes clients. D’une certaine manière, il y a une forme de chance dans ça parce que ça va paraître bizarre mais si j’avais été plus grosse, je ne serais pas rentrée dans le secteur.
Il y a un élitisme financier mais il y a aussi un élitisme d’apparence. Et moi, même si je n’avais pas les moyens, j’ai pu rentrer dans le secteur parce que j’avais une apparence qui correspondait à qu’il voulait. Après, ça crée beaucoup d’insécurité parce que l’on ne sait plus si l’on a une valeur autre que ça. »
Sur la conciliation de la naissance de son fils avec son rythme professionnel :
« Je ne veux pas avoir de regrets sur les deux fronts. Je ne veux pas décevoir ma vision professionnelle et en même temps, je ne veux pas que mon gamin me dise « tu sais quoi, je ne t’ai pas connu, tu m’as négligé ». (…) Atlas est autant désiré que ma carrière. Il faut que les deux s’accordent quoi qu’il arrive, parce que le désir que j’ai pour MTArt, c’est le même désir que j’ai eu pour cet enfant. »
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