Laurianne Melierre
Laurianne est journaliste de presse écrite et chroniqueuse TV dans l'émission "L'info du Vrai" sur Canal+. Elle est aussi fondatrice de l'agence PLUME.
Elle porte la combinaison Vendredi de la Deuxième Semaine.
Vous pouvez suivre Laurianne ici et PLUME là.
Raconte-nous…
Ton parcours en quelques mots :
J’ai commencé en tant que responsable de la mode web du magazine Glamour à 19 ans. J’ai ensuite relancé le site lifestyle de L’Obs, été rédactrice en chef de la mode print et web au Parisien… En tout, j’ai passé 6 ans en rédaction, mais j’ai toujours alimenté des projets en parallèle. J’ai notamment animé les matinales de la radio Rinse France pendant près de 2 ans, tenu une chronique sur la nuit pour Radio Nova… Aujourd’hui, je suis à la tête de PLUME, mon agence de conception-rédaction et de conseil éditorial, tout en écrivant pour des titres de presse (Grazia et Marie Claire notamment). Je suis également chaque lundi soir sur Canal+ (en clair) dans l’émission « L’info du Vrai » où je m’amuse à décrypter les tendances et les nouveaux usages des kids avec un prisme sociétal. Ce qui m’attire, ce n’est pas tellement ce qui marche, c’est le pourquoi ça marche.
Quel est le propos de ton agence PLUME ?
Ecrire, écrire, et écrire encore ! Pour des marques, des galeries, des artistes, des événements… et de manière générale, toute personne ou entreprise qui aurait besoin de textes avec un vrai ton, des angles réfléchis et une ligne éditoriale pérenne. Pour cela, je me suis entourée de journalistes spécialisés, des écrivains et des poètes. Comme au sein d’un titre de presse, les collaborateurs de l’agence se réunissent et challengent leurs idées au cours de conférences de rédaction. Aujourd’hui, nous écrivons pour plus de 30 clients. Nous élaborons des projets de livres, alimentons les sections « journal » d’e-shops, créons des magazines de marque, produisons des newsletters, menons des interviews, rédigeons des communiqués ou dossiers de presse… Tout est possible. Vous avez un projet ? Écrivez-nous à bonjour@plume-redaction.com !
Ce moment où tu as « [re]pris le pouvoir » sur ta vie :
Je pense que l’on a toujours plus ou moins conscience du pouvoir que l’on peut avoir sur sa vie. La vraie difficulté, c’est d’apprendre à la risquer. Oser l’inconnu, se remettre en question, essayer, échouer, recommencer. Le jour où l’on est capable de se dire « moi aussi » et de foncer, c’est gagné. Le piège, ce sont les mots en « confor » : le conformisme, le confortable…
Le plus gros challenge auquel tu as du faire face :
C’est une question difficile. Par définition, la vie est une longue suite de challenges que l’on peut choisir de « relever » bravement mais que l’on peut aussi décider de laisser temporairement sur le côté de la route le temps de prendre des forces. Il y a de tous petits défis qui vous font grandir pour la vie. Et d’autres gigantesques qu’il faut aborder par petits bouts, à plusieurs. Ce serait difficile pour moi de savoir quel est le plus gros, quel est le plus important. J’estime que chacun d’entre eux ont une importance capitale. Accepter mes cheveux bouclés était un challenge. Monter mon entreprise seule était un challenge. Soutenir les personnes que j’aime dans leurs propres épreuves est un challenge. Mais aujourd’hui, chacun de ces défis s’est changé en une volée de marches. Et quand je les regarde, je me rends compte que ce sont elles qui forment l’escalier sur lequel je me tiens. Et oui, je décris souvent les choses de manière très imagée.
Tes moteurs dans la vie :
C’est plutôt une sensation que j’ai depuis l’enfance. Un peu comme une boule d’énergie qui aurait élu domicile dans mon ventre et que je devais nourrir sans cesse de nouveaux projets, idées, paris fous. Et comme mon vrai ventre, elle n’est jamais rassasiée.
Une femme qui t’inspire :
Elles sont deux. Il y a ma mère, une force de la nature incroyable, juste, déterminée, drôle à souhait. Et puis il y a ma meilleure amie, qui rêve d’être forte mais ne se rend pas compte qu’elle l’est déjà plus que n’importe qui.
Le plus gros challenge pour les femmes aujourd’hui, c’est :
Se serrer les coudes, coûte que coûte. Soutenir médiatiquement, moralement et financièrement les projets auxquels on croit qui sont portés par des femmes. S’éveiller ensemble pour ne pas répéter les schémas sexistes que l’on a intégrés malgré nous. En bref, zéro jugement et bienveillance à tous les étages.
Les 7 mots de la fin :
- Un jour de la semaine : Le jeudi, le jour à les restaurants se font livrer en poisson frais à Paris.
- Un héros ou une héroïne : Hermione Granger, bien plus smart qu’Harry Potter.
- Un objet : Un stylo plume si bien rôdé qu’on ne peut plus le prêter.
- Une odeur : La terre chaude qui se mouille en été. La persillade. L’iode. Les trois.
- Un proverbe : « Kaa bui aman etouo ». En n’toumou, le dialecte camerounais de ma mère, cela veut dire « Ne pose pas ta joue sur ton épaule ». En bref « il ne sert à rien de s’apitoyer sur son sort, il faut avancer ! » Et on avance rarement la tête penchée… Pour cela, il faut regarder droit devant !
- Un film : 12 Hommes en colère de Sydney Lumet (1957). Sera toujours d’actualité dans 100 ans.
- Un chanteur : Laurent Voulzy, évidemment.
Crédit photo : Rudy Ossona
Laissez un commentaire