Philippine Darblay
Philippine est animatrice sur Paris Première pour les émissions "Très Très Bon" et "J'ai un Ticket". Elle est également membership manager pour le groupe Soho House.
Elle porte la combinaison 20 heures de la Capsule Fêtes.
Vous pouvez suivre Philippine ici.
Raconte-nous…
Ton parcours en quelques mots :
Je suis née et j’ai grandi à Paris. J’ai fait des études de commerce en France, suivies d’une école d’art à Londres - Central Saint Martins. Ma vraie passion.
Puis j’ai travaillé pour le restaurant Noma au Danemark, numéro 1 monde à ce moment-là. Ce qui m’a lancée dans le monde de la gastronomie.
J’ai ensuite monté ma boite pour organiser des évènements de cuisine, des marchés de streetfood, des festivals de produits bio… Avant de revenir en France pour travailler pendant deux ans pour Relais & Châteaux sur la modernisation de l’image de marque et l’accent cuisine.
En parallèle, j’ai été repérée par les équipes de Paris Première pour participer aux émissions Très Très Bon (cuisine) et J’ai un Ticket (culture) en tant qu’animatrice.
Aujourd’hui, je continue les projets TV et travaille également pour Soho House, un groupe d’hôtels et restaurants et club de membres anglais pour créatifs qui va ouvrir à Paris dans un an.
Entre ces projets, j’ai aussi appris à faire du pain artisanal dans une ferme en Normandie et à connaitre la fabrication de café dans une ferme au Brésil.
Toutes ces aventures m’ont aussi amenée à vivre dans plusieurs villes, dont Paris, Londres, Berlin, Copenhague et Bruxelles.
Ce moment où tu as « [re]pris le pouvoir » sur ta vie :
Il y a eu trois étapes. D’abord mon déménagement à Berlin, parce que j’y ai connu un univers créatif exceptionnel. Ensuite mon déménagement à Londres, parce que ç’a été une déclinaison des possibilités, une ouverture incroyable. Enfin l’émission Très Très Bon, parce que ç’a été un vrai déclencheur professionnel.
Le plus gros challenge auquel tu as du faire face :
Le fait de devoir aujourd’hui combiner deux, voire trois métiers en même temps. Ça demande beaucoup de travail, que je fournis sans m’en poser la question tellement c’est passionnant. Ce sont des métiers avec une dimension sociale très forte, qui implique de rencontrer beaucoup de gens… C’est génial et à la fois la difficulté, c’est d’arriver à s’aménager des moments de respiration, de prendre du temps pour soi, pour continuer à faire du sport, à bien dormir... En parallèle d’un rythme de travail effréné.
Tes moteurs dans la vie :
J’ai la chance que mes passions soient mon métier. Dans ces cas-là, comme la ligne est diffuse, on travaille tout le temps et en même temps, on est tout le temps content de travailler.
Mes moteurs, c’est de bosser avec des créatifs. L’idée d’arriver à créer quelque chose out of nowhere, de toute pièce, je trouve ça fascinant. Surtout quand on a comme moi un profil un peu pragmatique, c’est toujours impressionnant de découvrir d’autres méthodes.
Et puis l’autre moteur, ce sont les voyages, non-stop. Pour ne pas rester ancré dans une mentalité. Et surtout se mettre hors de sa zone de confort.
Une femme qui t’inspire :
Il y en a plusieurs mais peut-être que mon plus joli modèle, c’est Maggie (Margareth) Henriquez, la Présidente-Directrice Générale de la maison de champagne Krug. C’est une femme qui a toutes les qualités féminines d’empathie et de bienveillance, avec un caractère et une « force de frappe », un impact énorme.
La femme que tu veux être :
Ce vers quoi j’aimerais tendre, c’est d’arriver à faire davantage confiance à mon intuition, à laisser plus de place à ce que je ressens, plutôt que de me reposer les questions mille fois. On a (j’ai) toujours envie de faire plaisir à tout le monde mais il y aura toujours des moments de conflits, de décisions à prendre. Dans ces cas-là, faire confiance à son intuition, c’est devenir plus sûrs de soi.
Le plus gros challenge pour les femmes aujourd’hui, c’est :
On a la chance aujourd’hui en tant que femmes d’avoir de plus en plus de liberté sur nos choix, nos modes de vie, nos carrières. Mais on aura pour une grande partie d’entre nous le rôle de mère à gérer. On a le choix mais on n'a pas le choix :-) Ce n’est pas évident de combiner. Les hommes n’ont pas cette difficulté.
Les 7 mots de la fin :
- Un jour de la semaine : Jeudi. C’est le jour le plus sociable dans mon métier. Les gens sont dans un bon état d’esprit, c’est un jour festif et positif.
- Un film : « Parle avec elle », de Pedro Almodóvar. Je l’ai vu 30 fois.
- Une citation de grand-mère : ou plutôt de mon arrière-grand-père : « Il faut partir pour revenir ». Quand un moment est agréable, j’ai toujours l’anxiété que ça s’arrête. Mais pour que les choses durent, il faut parfois les laisser partir pour qu’elles reviennent. C’est l’idée d’un départ positif.
- Une qualité : la bienveillance. C’est une des qualités les plus rares et les plus essentielles. Pour moi, elle vient bien avant l’intelligence, l’originalité, la rapidité.
- Une odeur : mon parfum, Five O’Clock au Gingembre de Serge Lutens, qui est un parfumeur qui crée des parfums très épicés, unisexes. On ne s’en lasse pas.
- Une ville : São Paolo. Pour tous les amis que j’ai là-bas, entre autres chefs et fans de gastronomie, les courants artistiques qui y sont nés et la musique. Le Brésil est un pays qui connait des hauts et des bas mais une fois visité, il reste littéralement gravé dans le cœur.
- Une couleur : j’aime les couleurs qui me font penser au vin. Donc plutôt des bordeaux très foncés, quasiment couleur sang.
Crédit photo : Rudy Ossona
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